5 réflexions au sujet de « +61 »

  1. Il me semble très juste que la frustration soit un sentiment aujourd’hui très largement répandu et qui peut, à long terme, faire péter des câbles. Lorsque la frustration est existentielle (on n’a l’impression d’être brider dans son existence, je ne parle donc pas d’un petit caprice matériel inutile) elle peut causer de graves dommages. La personne se réfugie peut-être dans la déprime, peut-être dans la violence, peut-être dans la religion, …

  2. +61: la parole, l’infra, la Villeneuve….

    LE CALME SOUFFLE DEHORS

    Villeneuve is, Is dead, Is, City and Out, ..
    C’est très beau

  3. Le film, court, poignant avec un vélo qui sort un peu de nulle part mais au fond qui pourrait représenter le déroulement de la vie de cet homme: sa selle comme son ancrage dans son quartier, le sol sur lequel il roule comme les événements qu’il doit traverser, son guidon comme ses choix qui ont guidé son chemin, ses vitesses comme ses « pétages de plomb », etc…Un film épuré, vrai

  4. enfin vu !
    il est bien cool, j’adore les images de contre-jour avec soleil (couchant ?). et les gros plans. et le texte nous rappelle qu’effectivement la normalité de ces « espaces » est toujours passée sous silence au profit de ce qui claque, ce qu’on retiendra…
    beau vélo aussi ;)
    biz.

5 réflexions au sujet de « +60 »

  1. Bonjour,
    Ce film sur la « gauche, droite » à travers des témoignages de différentes générations repositionne bien ce débat. Bravo aux auteurs et réalisateurs. La gauche « devrait » garder avant tout cette solidarité qui nous fait bien défaut dans nos sociétés occidentales. Les pauvres, les riches, le Sud, le Nord …. Gardons l’espoir d’un monde meilleur. Bonne journée. Amitiés. Claire.

  2. La question au delà de gauche et droite et que si la droite est, reste, demeure, de droite (on a même parfois une droite d’extrême droite) il faut savoir de quelle gauche on parle. La gauche ou la gauche de gauche, celle qui a envie de changer le cadre.
    et une petite citation de F. Lordon, déjà présent dans notre Manifeste :
    « Il n’est pas inexact de dire parfois qu’« il n’y a pas d’alternative », mais à la condition – hors laquelle le fait d’escroquerie intellectuelle est constitué – d’ajouter aussitôt qu’une proposition de ce genre n’a de validité qu’à l’intérieur d’un certain cadre, et sous la prémisse implicite de ne pas toucher à ce cadre. Or si dans le « certain cadre » il n’y a pas d’autre solution possible, il y a néanmoins toujours la solution de sortir du cadre. Et de le refaire. Les choses deviennent alors étrangement simples sous cette perspective : être de gauche, c’est être prêt à attaquer le cadre.  »

    et l’article complet : http://www.telerama.fr/idees/presidentielle-j-51-la-campagne-vue-par-frederic-lordon,78502.php

  3. « garder avant tout cette solidarité » , certes, mais la mettre en oeuvre, l’exercer c’est une autre histoire !
    et « garder l’espoir d’un monde meilleur » d’accord, comment être contre ! mais je crains qu’espérer ne suffise pas pour construire un monde meilleur.

  4. La droite c’est refuser la lutte des classes : les classes s’établissent naturellement, il y a les dominants, les forts, ceux qui entreprennent, créent des besoins inutiles et les dominés, les faibles, qui ne savent pas s’imposer, qui ne savent pas résister. Les dominants profitent de la faiblesse des dominés pour « réussir » dans la vie – faire du fric – grâce au travail de ces derniers, pour tendre vers une société sauvage, où la loi de la jungle fait rage.
    La gauche, c’est accepter la lutte des classe : les classes s’établissent naturellement, il y a les dominants, les forts, ceux qui entreprennent et les dominés, les faibles, qui ne savent pas s’imposer. Il faut utiliser les capacités des dominants pour permettre aux dominés de vivre correctement, s’attacher à redistribuer les richesses engendrés par ceux qui les produisent, les dominés, pour tendre vers une société humaine, aussi achevée que possible.
    L’utopie, c’est refuser les classes sociales. Chacun travaille selon ses capacités pour produire ce que chacun a besoin et améliorer la vie de tous ; tous ont le droit absolu de se loger, de manger correctement, de s’habiller convenablement, de vivre en y prenant plaisir. Nul ne peut être payé plus de vingt fois le montant du salaire le plus faible : personne ne peut prétendre valoir plus de vingt fois une autre, mais il faut quand même stimuler les plus faibles pour qu’ils progressent sans attiser la convoitise. Il n’est pas impossible que cette disparité finisse par disparaître quand chacun aura vraiment compris qu’il est mortel.

  5. « Il y a une guerre des classes, c’est un fait, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la gagner »
    Warren Buffet

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2 réflexions au sujet de « +58 »

  1. agréable d’entendre tout simplement la paroles de ces jeunes gens, mais ennuyeux de les voir parler à quelqu’un hors champ (toi je suppose) et qu’on ne verra pas. ça donne la sensation d’une camera morte, sorte de vidéo surveillance. Ce devrait être une grammaire de base du filmage que de se poser la question de sa place de réalisateur dans ce triangle qu’on forme avec la personne filmée et la caméra. Elle est pourtant essentielle pour faire ce qu’on appelle un film et pas seulement une captation. cela vaut aussi pour d’autres films de 100 jours. Le réel d’accord, mais en rendre compte dans un film suppose ce qu’on pourrait appeler une virgule poétique, quelque chose qui aiguise les oreilles du spectateur et ouvre ses yeux au delà… un décalage, un regard oblique; un regard quoi! Un philosophe d’il y a longtemps en a parlé très bien, il appelait ça le regard du chameau.

  2. Abdallah je suis d’accord avec toi sur l’importance de la relation filmeur/filmé et l’importance du regard, mais pour ma part je trouve que ça passe aussi par le choix radical et simple d’une caméra fixe.
    Ici il y a une intimité partagée, le temps laissé de la réflexion, le temps de voir des gens parler et ça c’est aussi agréable (même si la contrainte de la durée des films ne permet pas d’en entendre plus).

6 réflexions au sujet de « +57 »

  1. J’ai rien entendu et je n’ai pas eu le temps de tout lire mais j’ai beaucoup aimé !
    Nickye

  2. Ca rappelle un peu « invasion los angeles/ they live » de Carpenter, les publicités remplacées par des textes noirs/blanc. Sauf que là Anthony Bonnin aurait piraté le programme.
    D’ailleurs profitons en pour revoir Invasion Los Angeles. Les résistants qui piratent les ondes de la télé pour passer leurs messages, et donnent mal à la tête aux spectateurs… Les deux héros qui se battent sans retenue, l’un voulant que l’autre accepte de mettre ses lunettes, l’autre refusant pour protéger sa vie tranquille avec femme et enfants (on retrouve la caverne de Benoit Perraud )… Le héros qui dégomme les passants qui lui apparaissent comme agents du système…
    Bref, pirater les panneaux avec des phrases qui font mal au crane, c’est bien; se battre avec les passants pour les forcer à lire, c’eut été mieux.

  3. À suivre en 2017.
    J’ai hâte de voir Anthony Bonnin forcer tous les passants à lire, comme Keanu Reeves cassant la gueule à 10 000 fois le même bonhomme dans Matrix 2.
    Mais, oui, mieux vaut revoir « they live » que « Matrix 2″.

4 réflexions au sujet de « +56 »

14 réflexions au sujet de « +55 »

  1. Où l’on pense aussi aux questions soulevées par Pilar Monsell dans « + 46″, et au texte de Pascal Boissel  » Etre civilisé. Contre Guéant », dans 100nuits.
    http://www.100jours2012.org/ nuits/2012/02/10/85-etre-civilise-contre-gueant/

    Merci Jérémie!

  2. beau film qui nous donne à réfléchir d’une autre place et du coup en boomerang, les paroles de sarkozy sont d’autant violentes. j’apprécie aussi le rythme qui permet de créer de l’espace à la parole

  3. J’ai oublié comment ce discours était pas seulement puant mais aussi stupide et vide.
    Vu ce qu’on nous sert comme Progrès, ou plutôt ce qu’on nous impose, être incapable de s’adapter à cette notion (la leur) de modernité est pour moi plutôt un avantage et montre notre intelligence plutôt que la « barbarie ».
    Gardons le lien avec la nature, beaucoup l’ont perdu partout dans le monde, et surtout en Afrique. Il n’y a rien de plus beau que de trouver le temps de vivre et apprécier les les saisons, cet éternel recommencement.

    Et quant à « la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles » c’est justement ce qui se passe aujourd’hui en France à la veille des élections, et où la scène politique devient « cet imaginaire où tout recommence toujours et où il n’y a de place ni pour l’aventure humaine ni pour l’idée de progrès ».

    Mon idée du progrès et de l’aventure humaine.

    Résistons contre le système, restons sauvages.

  4. … Et de nous démentir le fait que Dakar se trouve en Argentine – malgré ce que tentent de nous faire les organisateurs d’un célèbre trophée auto-moto (enfin, je crois pas… si?!)

    (merci Jérémie pour ce court coup dans la face, parce que quand même…)

  5. Un rappel intéressant sur la persistance du « fardeau de l’homme blanc ».

    Avec les amitiés du groupe de belges du TGV du 6 février.

  6. Où l’on se rend compte que la figure imposée du travelling en voiture devient considérable, lorsque utilisée au bon rythme, au bon moment.

    Le dernier plan du film est bouleversant.

    Bravo Jérémie, ce film est une perle.

  7. cinglant et précis.
    heureusement qu’il y a des traces comme celle-ci des bourdes trop nombreuses de sarkosy, tellement nombreuses qu’on finit par les oublier. et pourtant quand on réécoute ça, il y a de quoi tomber de sa chaise.
    et c’est vrai que le plan de l’autoroute est super beau, paisible et inquiétant.
    bravo Jérémie.

  8. Belle analyse d’un discours scandaleux d’un petit homme blanc imbu de sa personne et fier de sa civilisation qui mène le monde à la catastrophe écologique et qui se montre incapable, ce monde, de réagir au nom du « progrès », de la « croissance », de la « modernité », autant de concepts dévoyés par le fric : tant que l’appât du gain sera le moteur essentiel de cette civilisation, il est certain qu’elle ne pourra jamais redonner un sens humain à ces mots.

  9. Ce film est un mensonge de plus.
    Vous oubliez de dire que le FLN a égorgé un grand nombre de Pieds-Noirs en 62 et que les Indépendances Africaines ont rendus les Noirs encore plus malheureux.

    Honte à vous de propager des idées pareilles aux générations futures.

  10. Ce n’est certainement pas la honte auquel vous pensez qui m’assaille. S’il y a bien une honte que je ressens, ce serait de ne pas faire assez pour mes semblables, de ne pas travailler plus avec mes contemporains pour construire ensemble, de ne pas réfléchir plus longuement sur NOTRE passé, sur nos erreurs, sur nos conneries, sur nos tentatives, sur nos réussites et nos échecs. Si une honte me terrasse, c’est celle de ne pas dépenser encore plus d’énergie à combattre votre odieuse simplification intellectuelle de « Noirs » et « Indépendance Africaine », comme si des millions d’individus, de parcours et un continent se résumait à trois mots dans un commentaire.
    Ma honte serait de vous laissez figer et pourrir dans le marbre des institutions certaines valeurs que vous avez peut-être oublié.
    « les Indépendances Africaines ont rendus les Noirs encore plus malheureux » ? Mais comment pouvez-vous en toute honnêteté proférer une telle phrase, si vide, si insipide, si coloniale, si impérialiste, si dominatrice, si prétentieuse, si insultante ?

    Ma honte serait d’oublier que l’émancipation individuelle et collective n’est pas qu’un vague concept galvaudé, mais une nécessité, hier comme aujourd’hui et comme demain. Une nécessité complexe, avec beaucoup d’enjeux et de problèmes, de luttes et d’essais, d’erreurs et d’irréparables, de joies et de désirs.

    Mais je tiens à vous dire merci quand même, j’avais presque oublié pourquoi je participais et donnais mon temps à un projet comme 100jours, vous venez de me rappeler quelques fondamentaux.

  11. Ben, je suis content de voir que tu es d’attaque, et qu’un petit canular de ma façon te fais réagir aussi vivement. Sans rancune :)

7 réflexions au sujet de « +54 »

  1. Hummmm,
    quel plaisir ce début de film, mélange de « Comizi d’amore » avec « Place de la République ». Le reste du film prend d’autres chemins…
    Merci de ne pas avoir mis une voix off !

  2. Bravo Dafné, très puissant et dérangeant, comme d’habitude chez toi. Une remise en question, évidemment, d’où l’on sort ébranlé.
    Continue.

  3. Bravo Daphne! Ca m’a beaucoup émue, touchée et évidemment ebranlée!
    Tu as du talent et j’espère en voir d’autres!
    Encore bravo!
    linda

  4. J’ai bien aimé aussi, c’est marrant je pensais que c’était la Russie, mais après j’ai bien vue qu’on était en Grèce…
    C’est toujours chouette de sentir ces silences

4 réflexions au sujet de « +53 »

  1. C’est hypnotique… c’est fou comme on peut imaginer la personne juste en regardant ses chaussures….. Bravo Maud!

Une réflexion au sujet de « +52 »

  1. Un collectif en train de réfléchir, de s’organiser, de « compter » ses forces …ça fait du bien !