+58

Un film de Rémi Gendarme

2 réflexions au sujet de « +58 »

  1. agréable d’entendre tout simplement la paroles de ces jeunes gens, mais ennuyeux de les voir parler à quelqu’un hors champ (toi je suppose) et qu’on ne verra pas. ça donne la sensation d’une camera morte, sorte de vidéo surveillance. Ce devrait être une grammaire de base du filmage que de se poser la question de sa place de réalisateur dans ce triangle qu’on forme avec la personne filmée et la caméra. Elle est pourtant essentielle pour faire ce qu’on appelle un film et pas seulement une captation. cela vaut aussi pour d’autres films de 100 jours. Le réel d’accord, mais en rendre compte dans un film suppose ce qu’on pourrait appeler une virgule poétique, quelque chose qui aiguise les oreilles du spectateur et ouvre ses yeux au delà… un décalage, un regard oblique; un regard quoi! Un philosophe d’il y a longtemps en a parlé très bien, il appelait ça le regard du chameau.

  2. Abdallah je suis d’accord avec toi sur l’importance de la relation filmeur/filmé et l’importance du regard, mais pour ma part je trouve que ça passe aussi par le choix radical et simple d’une caméra fixe.
    Ici il y a une intimité partagée, le temps laissé de la réflexion, le temps de voir des gens parler et ça c’est aussi agréable (même si la contrainte de la durée des films ne permet pas d’en entendre plus).