15 réflexions au sujet de « +01 »

  1. ..aux 100jours 2012 !

    Absent ce soir je ne serai pas au lancement et je le regrette.

    « Je m’aperçois d’une chose:au fond, ce que j’aime, ce qui me touche, c’est la beauté non reconnue, c’est la faiblesse d’arguments, c’est la modestie.
    Ceux qui n’ont pas la parole, c’est à ceux-là que je veux la donner.
    Voilà où ma position politique et ma position esthétique se rejoignent.
    Rabaisser les puissants m’intéresse moins que glorifier les humbles…
    Les humbles: le galet, l’ouvrier, la crevette, le tronc
    d’arbre et tout le monde inanimé, tout ce qui ne parle pas…
    Debout ! les damnés de la terre.
    Je suis un suscitateur. »

    Francis Ponge (1er mars 1942, 2h du matin)

  2. j’ai beaucoup aimé le passage où l’on voit une petite fille et que la voix, comme une bonne fée, lui souhaite de devenir une personne solidaire, … et qui ne crie pas pour pouvoir faire son shopping.
    Vivement les 99 ^prochains jours!

  3. Hasta la victoria (siempre ?) !

    Bravo et merci pour ce premier film tout en colère et en sensibilité.

  4. Me parese que… c’est fait avec un super sens du rythme, j’aime le fracas des textures sonores comme des pics émotionnels; savouré comme un bon morceau de rock!
    Bonne balade!

  5. il fait du bien ce film ! C’est super d’avoir attrapé ces petites choses de tous les jours qui définissent, pour moi, la vraie « chose politique » ; ce qu’il se passe entre nous, et non pas seulement « ceux qui ont le pouvoir », les décisionnaires … ce ne sont pas eux qui sont responsables de notre solidarité, de notre courage, de notre joie, de ce que l’on décide de partager ou pas avec autrui. Ton film me rappelle que les autres sont là, il suffit de les rejoindre. Alors, le peuple manque ?
    Des fois je me demande, est ce que la solidarité, c’est du courage ? Il ne faut pas avoir peur de sortir de chez soit, d’arracher un champ, de bloquer une route, d’accueillir l’autre, d’affirmer que l’on pense et agit autrement, et que non, ce n’est pas peine perdue. Certains disent que la dette grecque n’existe pas, et comme tous ces moteurs de la peur qui nous figent, a quoi, à qui cela sert-il ? La peur nous force à accepter des jobs sous payés, de vieillir seuls, de bouffer mal, de se soigner avec la médecine des lobbyistes, parce que bon, c’est comme ça… ben non c’est pas comme ça ! « si solo no puede, con amigos, si » … il n’y a rien de plus juste, merci.

  6. Avec quelques jours de recul, n’est-ce pas le manifeste de 100jours mis en image, en action.
    Résolument dans la quête, on observe les détails, on cherche une forme, y si solo no puede, con amigos,si.

  7. J’ai vu votre film puis j’en ai vu d’autres de cet enchainement 100 jours – nous en sommes au quinzième, et je suis suis revenu plusieurs fois au vôtre,
    avec le plaisir de le revoir, de me questionner en même temps que vous le faites, de le faire mien. Ce que j’y aime, c’est la voix qui parle, intime, c’est la tentative de décryptage de ce qui vous entoure, d’essayer de mettre un peu d’ordre dans ces moments vus de votre vie, de raconter, de chercher les liens entre ce qui vous est très proche et le bruits du monde. La recherche de la forme, les tentatives et cette manière de penser politique en avançant humblement; quelque chose que pour le moment je ne trouve pas dans la plupart des autres films souvent envahis d’informatif. important bien sûr, mais dans votre essai, c’est très humain, vous vous questionnez sur ce qui se passe, sur votre place dans tout le bordel sinistre ou joyeux ambiant et vous tracez des lignes, les mots à dire à la petite fille par exemple… J’aime votre questionnement tout cru, et le côté essai sans filet; Comme l’a dit Yvalin, c’est bien le manifeste des100 jours en action, en image. À
    d’autres expérimentations puisque 100jours c’est le lieu.
    merci à anonyme Jean Claude pour l’extrait F.Ponge.
    ab

  8. Un peu comme abdallah, je reviens dans ma tête souvent à ce +1, Odile. Il avait placé haut la barre, et c’était bien. D’autres sont à la hauteur mais on revient à +1 avec bonheur. Est-ce aussi car tu creuses un sillon dans une forme très précise qui t’échappe pourtant, tu le dis, et que tu façonnes depuis longtemps ? J’aime retrouver ta voix depuis cinq ans. J’aime que tu aies dit un jour, tu l’avais raconté, était-ce après le festival de Gijon (désolée pour l’orthographe), « plus jamais je ne ferai de films autobiographiques », et que tu continues pourtant. Mais peut-être ai-je inventé cela. Tu es aussi pour moi celle qui me donne des nouvelles de l’Espagne. De loin en loin, je sens le cœur de ce pays battre par toi et par ta voix. Et c’est bien. Ailleurs, les nouvelles sont si froides.
    Ici, tu embrasses cinq ans de vie, des années de politique, ta vie à toi, celles des films à venir et de ceux qui sont, les amis et les luttes. Quelle force, en cinq minutes ! Surtout, tu dis « lutter contre nous-mêmes », et ça, c’est la plus belle ouverture politique.
    Une question : tu traduis « amigos » par « copains ». Pourtant, n’est-ce pas l’amitié, plus que le copinage, qui contient la possibilité d’être ensemble ?

  9. en même temps pour une transformation du monde, au delà de la possibilité d’être ensemble ( bien au chaud, bien ensemble) il faut certainement rencontrer des personnes, au delà de ses amis…et si « copains » est un mot qui peut renvoyer à la sphère privée, c’est surtout un mot largement utilisé dans le domaine du militantisme (syndical, associatif, politique), et de l’action collective.
    Moi je l’aime bien ce mot « copains » ; par contre je ne parle pas espagnol… Mon approche de la traduction est donc assez personnelle ! voire idéologique!

  10. Ah oui, bien sûr, je l’entendais comme ça aussi ! En écrivant « être ensemble », j’étais un peu naïvement niaise. J’entends ami aussi comme la possibilité de son contraire : ennemi. Qu’est-on, lorsqu’on n’est pas « copain » ? Avec, « ami », c’est plus clair, on est ennemi. Donc, en disant « ami », je ne pensais pas « bien au chaud, bien ensemble », mais plutôt « ceux qui sont de ton côté ». Je crois vraiment que pour être sûr de ses idées, pour se battre, lutter, pour transformer le monde, il faut savoir qui est en face, contre qui on lutte, qui est l’ennemi. Dans « ami », politiquement, il y a « ennemi », et la possibilité de l’antagonisme.

  11. Mi querida Odile, me he emocionado mucho viendo tu video, debería haber lo visto antes y hablar contigo sobre ello…, pues me encanta hablar contigo de arte, de política, de nuestras películas, de nosotros…queda pendiente la conversación. Te quiero!