9 réflexions au sujet de « +23 »

  1. Serions-nous ainsi condamnés à la solitude intellectuelle ? La rencontre et l’expérience interpersonnelle ne seraient-ils que des chimères dans ces rapports aux distances ? Sommes-nous donc conditionnés, nos esprits contraints à une reproduction stérile ?

    « Et déjà nous n’parlons plus, nos voix se sont tues,
    Dans le grand Silence de la Communication » (Zabriskie Point – « 1997″).

    Je crois que nos personnes peuvent exercer des coupures dans ces flux continus contemporains, et sont capables des les intercepter, de les digérer, de les assimiler, de les choisir… Cette proposition a le don de me rappeler le vide de la surenchère, la vacuité de l’accumulation, et a la faculté de nous rappeler que l’échange est un travail permanent à fournir, malaisé, nécessaire et important.

    Merci.

  2. 19/20/21/22/23 ; difficile de se faire une opinion, la contrainte de l’intime ne vous inspire plus ?
    Un personnage exprime son refus de voter par le refus de la représentation. Il s’exprime calmement, très peu ; et ses propos sont illustrés (?) par des images de pagaille, d’émeute. Pas de vote = la chienlit ?
    Dans les premiers numéros de 100jours2012, le mot « rêver » était revenu plusieurs fois : « faut rêver », « le rêve est difficile », « pas de rêve politique », et aussi « pas d’emploi, pas d’avenir ». Êtes vous si triste, si désappointé, que vous n’espérez plus rien. Juste se juxtaposer devant une table basse ou dans un voyage automobile muet et sans but.
    Pensez-vous vraiment que toutes vos paroles sont inaudibles ? Voter c’est inutile, ne pas voter c’est la guerre. Guerre ou paix ça s’ra toujours dur.
    Quel enthousiasme !  Que voulez-vous dire avec ces films ? Les autres, la communauté, le collectif n’existent plus, seul un sursaut individuel me permet de me dire que je suis vivant car je peux regarder mon « œuvre » sur la toile ?
    L’anar sympathique de 21 laissait un instant échapper le mot de collectif, pourquoi ne pas lui avoir demandé de développer ?
    Allons un peu de peps, nous sommes vivant, moi, toi, vous, eux. De l’utopie, du rêve, des projets, c’est cela aussi 100jours. En avant citoyen.

  3. c’est à la deuxieme lecture  que j’ai apprécié ce court métrage, je trouve assez fin les mises en abimes proposées… l’idée que l’appareil politique est une grande mise en scène avec comme role principal les médias.En effet, comment peut on affirmer que nous choisissons nos candidats ? La Tv est elle médiateur ou acteur principal?
    Sommes nous capable d’écouter nos camarades, nos amis  sans vouloir faire passer nos intérèts à tout prix?
    Est une volonté du réalisateur d’avoir choisis 4 acteurs pour soulever le problème de la représentativité?
    Le point négatif que je voudrais soulever c’est la manque de relief proposer par la bande son, même si effectivement ils sont tous énarques et qu’ils produisent le meme discours, je trouve qu’ils utilisent justement beaucoup de relief, de vrais comédiens pros. Ils montent,ils descendent la voix, ils jouent, ils font des blagues,ils envoient des casses, c’est peut être moins mécanique que le son du film. Après sur l’idée du brouhaa médiatique je suis assez d’accord….

  4. Contrairement à des commentaires qui ne voit que du scepticisme de gars blazés, je vois dans ce court métrage un hymne aux repas de quartier, à la poésie, à la prise de la rue ,aux mobilisations collectives, à l’expression de solidarités par des petits gestes quotidiens, à faire triompher la joie et l’utopie, sur une pseudo « raison » teinté de culte de la morosité vantés par les jm sylvestre and co, bref à se bouger les fesses pour éviter de ne rester de simples spectateurs avant, pendant mais aussi après les élections.
    Il y a un  chat qui vient voir l’un des acteurs lorsqu’ils devant les claviers c’est peut être un hommage à l’Espagne de 1936 et des luttes des anarchistes, de l’action directe : le chat est libre et il semble comme habité d’un élan révolutionnaire en souhaitant faire décoller l’acteur de son écran, acteur fasciné par l’image d’internet qui ne voit qu’un chat qui a besoin de caresse.
    La discussion passionnée entre les protagonistes est l’instant où l’humain reprend le dessus : mêler d’autres dimensions et enjeux que ceux circonscrits médiatiquement, s’engueuler autour d’une bonne bière et refaire le monde en retraitant l’information, par l’échange, c’est paradoxalement une mise à distance des médias, le début peut être d’autre chose et de ce « je vous ai compris » dont il y a peu à attendre et dont on ne sait pas s’il vient des médias ou du politique nouvellement élu, des deux ?
    Ce court métrage est sans doute un appel à tout cela.

  5. Rien de désabusé dans ce constat de l’attitude en période éléctorale. Ici on se sent concerné par le droit et le devoir de vote. Malgré la trame médiatique omniprésente le jour c’est un message d’espérance qui est véhiculé. Celui d’une implication citoyenne. Les acteurs qui au premier degré semblent zombies, écoutent, débattent (certes dans un dialogue de sourds), captent l’information par différents médias. On est loin de l’image du 21 où il est question de l’absence de vote. Il est important de rappeler qu’il existe un catégorie de la population qui a une opinion en période éléctorale.

  6. Qu’est-ce qu’il a Gildas ? Il est amoureux ? Il a été quitté ?
    Pour que ce qu’on lui dit ne compte plus à ce point, il y a quelque chose qui cloche !