5 réflexions au sujet de « +19 »

  1. Après un début original si l’on parvient à remonter le temps et à éliminer Jean-Luc Godard, le réalisateur fait les repérages pour son prochain film de zombis. Il nous livre d’ailleurs une scène d’anthologie dans la scène finale, où la main d’un mort ressuscite au son d’une musique arabe et au dessus d’un cahier rempli de litanies magiques.

    Télérama

  2. Lol la critique à la Télérama ! Mais je ne suis pas d’accord du tout, je trouve le film très riche, et le début me touche beaucoup. Il y a une ouverture un peu comme ça peut arriver dans un film de Malick, dans le pied qui ouvre cette porte. Qui ouvre cette porte à d’autres…
    Ça part dans tous les sens, ça m’a happé d’emblée.
    Est-ce fait exprès que le monsieur qui va manger au Pont des Grilles ressemble si fort à Gilles Deleuze ?

  3. La critique de Grégory Jarry est d’un mépris qui confine au ridicule… (qualifier de « zombis » les protagonistes de ce court-métrage témoigne d’une sensibilité définitivement atrophiée) ! La réponse que propose ce court-métrage à l’aliénation à laquelle nous sommes acculés me semble plus que pertinente: rêve, mythe, magie et rite… (on dirait la mise en image d’un livre de Mircea Eliade)
    [Au final: cela sent définitivement le livre sur le magie dans les bocages, les conversations oniriques sous une datcha en été, les dessins admirablement naïf dans une cuisine qui déborde de pénombre...]
    Allez pour finir… je le dis… la musique qui accompagne ce court métrage est tout simplement magnifique.

  4. merci pour votre petit mot en réaction à cette petite forme de quelques minutes et si vous avez profité de la porte ouverte pour y laisser entrer votre imaginaire, j’en suis ravi. ça part dans tous les sens comme vous dites et ça ne vous a pas rebuté. Face à la question que faire? Quoi faire dans ce monde allez osons le dire « de merde »? Il y a tellement de choses à faire et qu’on ne fait pas par peur, par flemme, par confort, par couardise. Que répondre qui ne ne soit pas donneur de leçon, simpliste ou informations brutes et donc limitée? Que partager? Quel os ronger avec d’autres? Il y a tellement de choses à faire et qu’on ne fait pas par peur, par flemme, ou par couardise. La poésie en musique, en image, en mots est politique. Plutôt que donner des réponses elle questionne et va interroger l’un et l’autre dans son « intérieur », s’il le veut bien et qu’elle le touche. « Sous les pavés la plage » c’est beau, ça donne envie de vivre.
    au fait, la ressemblance avec Deleuze n’était pas voulue, c’est un croisement heureux; vive les croisements heureux.