-56 Les Monstres

Par Guillaume Heurtault

La liberté ça se prépare.

Premier épisode


Pour en savoir plus sur cette prison expérimentale en milieu rural :

Et pour plus de précisions sur la communication discount, l’outil de création de logo municipal de L’atelier Formes Vives est formidable > www.logo-de-ville.fr
À lire aussi le chouette mémoire de Yoann Bertrandy, Tout le monde est graphiste, qui parle du graphisme amateur — vivant et spontané, à la différence du discount.


-56 Lavage de cerveaux

par Gérard Mauger

Pendant 100nuits, chaque semaine, un sociologue propose un contrepoint à un film de 100jours. Cette semaine, propos de + 43 de Julie Dugué

« La Marseillaise » et le linge qui tourne dans le tambour de la machine annoncent la couleur : bleu, blanc, rouge. Des hommes et des femmes, jeunes et vieux, blancs et noirs, vaquent à leurs occupations dans une laverie automatique. En prêtant l’oreille, j’ai noté des bribes de discours de « la France d’en haut » – les habitués reconnaissent la voix de Hollande et celle de Sarkozy (c’est, d’ailleurs, le seul indice qui permette de les distinguer) – qui alternent avec des fragments de conversations de « la France d’en bas ».

Côté « France d’en haut », le ton est grandiloquent, il s’agit des « difficultés » de « la France d’en bas » qui « souffre » et « espère », de la distance entre « le haut » et « le bas » qui voit « le haut » de loin, mais dont, assure l’un, les « souffrances » remontent vers « le haut ».

Côté « France d’en bas », on note : « zéro », dit l’une qui ne se laisse pas prendre au « bourrage de crâne ». « En France, on se complique la tête vraiment grave quoi », alors que « tout pourrait être plus simple », dit l’autre qui refuse de « se prendre la tête ».

Côté « France d’en haut », de nouveau : il est question cette fois de « la France », d’ « aimer la France », de « servir la France ». Lire la suite

-57 La belle scandaleuse

Par Pascal Boissel

Un discours xénophobe qui vient de l’État.
Dans les années 1980′s, le psychanalyste Gérard Miller s’inquiétait de ce qu’avec la montée du FN on s’habituait à entendre parler des étrangers en France en des termes qui depuis 1945 avaient été considérés inadmissibles. La situation, de ce point de vue, n’a fait qu’empirer ; et cette campagne électorale fait franchir un seuil dans le niveau de la parole crapuleuse. Toute hypocrisie, toute ambiguïté sont délaissées ; un discours de rejet, un discours xénophobe, islamophobe, et potentiellement antisémite s’affiche dans fard.
Le 10 janvier, le Ministre de l’Intérieur, un certain Claude Guéant, se félicitait d’avoir battu le record du nombre annuel d’expulsion d’étrangers. Chacun a les jouissances qu’il peut. Puis, le 2 mars, il affirma que le droit de vote aux élections locales des étrangers aurait pour conséquence l’obligation de manger de la viande halal dans les cantines scolaires. « Étranger » équivaut selon ce discours à « étranger musulman pratiquant », nécessairement intolérant (à la différence de nos gentils dirigeants policiers supposés très tolérants et très légèrement xénophobes par carriérisme). Manger halal deviendrait un risque de santé publique…
Fillon, une sorte de Premier ministre en exercice, tint à à ajouter un mot concernant la nourriture casher des Juifs religieux et pratiquants, ringarde et non scientifique selon son expertise de catholique pratiquant. Ce fut troublant : les gouvernants, jusque là, prenaient parti contre les musulmans, et pour une alliance avec des conservateurs religieux chrétiens et juifs. Attaquer la religion juive était certes très logique depuis la laïcité redéfinie par le FN comme arme nationaliste, xénophobe et islamophobe. Mais le contenu antisémite était, ces dernières années, soigneusement caché ; tactiquement l’antisémitisme ne pouvait plus se dire. Maintenant c’est dit, et par un haut personnage de l’État qui n’est pas particulièrement antisémite, très certainement, mais qui est logique. Une logique de haine.

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-58 Amor de madre

Par Juanma Ferreira Morgazo

 

A los políticos, esa gente buena de verdad :

Para alguien que no está acostumbrado a escribir con asiduidad es difícil realizar un texto cada semana, y mucho más si se espera de este algo interesante… que enganche, o que aporte algo nuevo. Sinceramente, estoy en ese punto, donde me viene grande esto de preparar unas líneas semanales; las fotos son otra cosa, como veis no tienen gran complicación… fondo blanco, flash sobre la cámara, y como elemento más importante: el tupper semanal de mi madre. Lire la suite