-04 La canción del príncipe azul / La chanson du prince charmant

par La Señorita y Sara

Sí, claro, como todas tengo muchas anécdotas machistas, pero quizá una de las mejores me sucedió en un festival en Asia con un director de cine Irlandés que la tomó conmigo. Éramos tres mujeres directoras y él nos insultaba en plan broma todo el tiempo tipo “vuestros maridos os deben tener miedo” o “con tanto viaje os estarán poniendo los cuernos”. Nosotras no le hacíamos ni caso y nos reíamos mucho juntas. Yo creo que además le fastidiaba que mi peli hubiera tenido muchos premios y una acogida muy buena.

En el festival había muchas estudiantes voluntarias con las cuales yo me llevaba muy bien. El intentaba ligar todo el tiempo con ellas pero no le soportaban. Un día lo estaba haciendo pasar fatal a una voluntaria y yo le dije en público que la dejara en paz. Creo que por eso me eligió a mí. En la fiesta del último día del festival se levantó – ya bastante borracho- y delante de unas 200 personas , dijo a gritos: « Os tengo que dar una noticia, la gran artista Sara Smith no tiene lo que ustedes se piensan entre las piernas: tiene una gran POLLA « .- imagínate en el contexto asiático y con todos los estudiantes y « assistants » allí escuchando boquiabiertos…

Fue una agresión brutal.

Toda estas dinámicas de poder, género y machismo ocurriendo en paralelo a un festival de cine, la verdad da que pensar.

Sara

Bien sûr, comme nous toutes, j’en ai plein des anecdotes machistes, mais peut-être l’une des meilleures m’est arrivée lors un festival en Asie avec un réalisateur irlandais qui m’avait pris en grippe. On était trois femmes réalisatrices et lui il nous insultait en continu en faisant style de blaguer : « vos maris doivent avoir peur de vous » ou bien « avec tous ces voyages ils vont vous faire porter des cornes ». Nous, on en faisait pas attention et on rigolait ensemble. Je pense qu’en plus ça l’ennuyait beaucoup que mon film ait eu plein de prix et reçut un très bon accueil.

Dans le festival il y avait plein d’étudiantes bénévoles avec lesquelles je m’entendais très bien. Il essayait de les draguer tout le temps, mais elles, elles ne pouvaient pas l’encadrer. Un jour il était sérieusement en train d’embêter une bénévole et devant tout le monde je lui ai dit d’arrêter. Je pense que c’est pour cela qu’il m’en voulait. Lors de la fête du dernier jour du festival il se leva -déjà assez ivre- et devant 200 personnes il cria bien fort « Je dois vous annoncer une nouvelle, la grande artiste Sara Smith n’a pas ce que vous pensez entre les jambes, elle a une grande BITE ». Imagine le contexte asiatique avec tous les étudiants et les « assistants » qui écoutaient ça bouche bée.

Ce fût une agression brutale.

Toutes ces dynamiques de pouvoir, de genre, de machisme qui arrive en parallèle pendant un festival de cinéma, ça fait réfléchir.

Sara