-69 Incorrecte seringue

Par Yvalin

lundi 20 février – fin de journée

Je viens de découvrir le « rapport d’informations sur les toxicomanies », établi par la mission d’information sur les toxicomanies, rassemblant des élus des deux assemblées, rapport partisan mais c’est une mine. Dans les sens propre comme figuré.
Au sens figuré, c’est le dernier grand rapport, paru durant l’été 2011. 2OO pages de rapport et près de 500 pages de compte-rendu d’auditions aussi variés que SOS DI, Aides et l’Afr versus Parents contre la drogue, la Mildt, etc. Nous avons donc à sa lecture un panorama très complet d’avis divergents.
Au sens propre, c’est une mine, car il faut vraiment fouiller, chercher, mettre en relation les phrases, les citations.
Partisan car il pose « un objectif légitime : une société sans drogues », c’est-à-dire sans drogues illicites parce que « les unes sont inscrites dans notre culture, les autres non » (page 126 tome 1). Il détourne allègrement des propos en les citant exactement mais hors contexte, par exemple une phrase de Jean-Marc Borello (SoS Di) est citée pour appuyer l’idée « du monde sans drogue » (page 125 T1) alors qu’elle est sortie de son contexte (p. 189 T2).

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-76 Incorrecte seringue

Par Yvalin

Journée ordinaire

- Bonjour Sandra, tu veux entrer, il fait froid dehors, non ?
- Salut, ça va, pourtant il fait beau, mais quel vent – c’est glacial.
- Allons prendre un café au chaud … Euh ton année c’est bien 76 ?
- Pardon ?
- Mais oui tu sais, on note toutes les personnes qui viennent, c’est pour nos statistiques. Et vous êtes deux Sandra 1976 et 71, et lorsqu’il y a deux prénoms identiques on différencie par le mois et l’année ; et, c’est pour ne pas faire d’erreur.
- 71, c’est gentil de me rajeunir. Bon mais c’est pas un peu ficher les gens ça ?

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-83 Incorrecte seringue

Par Yvalin

Lundi 6 février 2012
Je suis requinqué, le conseil d’administration est impatient. Il faut mettre en place un planning de travail, un discours d’approche des politiques. Des administrateurs trouvent que nous n’allons pas assez vite, que le projet devrait être beaucoup plus avancé. Pourtant depuis que l’idée est lancée, une seule personne est venue proposer son aide. L’usager était au centre de nos préoccupations et bien souvent nos petits regroupements hebdomadaires disparaissaient purement et simplement.
Nous avions défini avec l’équipe, que même lorsque nous étions en réunion, si une personne venait chercher du matériel nous irions la servir. C’est aussi dans ces moments, en tête à tête, que nous pouvions parler filtration, finesse des aiguilles, difficulté à trouver les veines. Tout cela dans l’immédiateté, le projet était bien loin.
Et aujourd’hui que se passe-t-il, simple impatience d’un projet qui se construit lentement, dignité humaine affectée ou échéance politique ?

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-90 Incorrecte seringue

Par Yvalin

Lundi 30 janvier 2012

Ce matin nous venons de recevoir un faux-bras « d’entraînement » pour école d’infirmiers. L’idée est de pouvoir montrer, pouvoir regarder comment l’usager pratique, puis de revoir avec lui s’il y a lieu de modifier des gestes parasites ou de mauvaises habitudes.

Mais il attendra un peu : je viens de découvrir un petit carton de revue de presse, compte-rendus de colloque du début de l’année 1995… Immersion quinze ans en arrière.

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-97 Incorrecte seringue

Par Yvalin

Ouverture

Les salles d’injection supervisée ne sont « ni utiles, ni souhaitables ». Paroles péremptoires délivré par François Fillon durant l’été 2010, en réponse à Roselyne Bachelot qui désirait ouvrir une discussion sur ce sujet.
Est-ce une décision de santé publique ? De sécurité intérieure ? Ou purement politique ?

Déjà reposons le cadre : qu’est-ce qu’une salle d’injection supervisée ? C’est un lieu où les usagers de drogue par voie intraveineuse peuvent venir s’injecter sous la surveillance de personnel qualifié. Qualifié pour réduire les risques relevant de l’hygiène ou de mauvaises pratiques. Qualifié pour établir un lien avec ces personnes, les orienter et accompagner vers des structures de soins ou d’accueil. Qualifié pour rétablir des relations de respect et d’humanité. Lire la suite