-43 Tristes comptes pour enfants

Par Pascal Boissel

Une politique réduite à des pourcentages.

Le 19 mars, le Monde notait que jamais dans une campagne présidentielle, on n’a aussi minutieusement chiffré les programmes et « utilisé les mots de la finance ». « Calculs et pourcentages ont remplacé les débats de société ». La litanie des statistiques des journalistes économiques, tous néolibéraux convaincus, donnait la couleur, grise, de la campagne des principaux candidats. La dispute porte sur la façon de rembourser la dette de l’État et sur la façon d’asphyxier le peuple grec. Ce qui n’est pas dit, c’est que les banques sont financés par l’État avant de financer ce même État et d’autres États à des taux usuraires, pour le plus grand profit des capitalistes et d’eux seuls. Ce qui est tu, c’est la concentration des richesses et du pouvoir aux mains d’une classe capitaliste, alors que la majorité de la population s’appauvrit. Et la crise économique continue. Cette avalanche de nombres venant nourrir les injonctions des journalistes économiques, relais des capitalistes dans l’opinion publique, repose sur un postulat tacite : les élites économiques sont les seules productrices de richesse (non pas les travailleurs qui travaillent), elles doivent diriger le monde à leur guise. La politique réduite à des pourcentages vient, par son argument d’autorité, affirmer que la décision ne saurait plus être celle des représentants du peuple ; elle vient dire que l’élection deviendrait une guignolade sans conséquence s’effaçant devant une révérence faite aux vrais maîtres du monde.

Puis on parla de l’horreur.

On tue des enfants.

Le 19 mars, un homme tue quatre Juifs dont trois enfants, après avoir assassiné trois militaires les jours précédents. Lire la suite

-44 Amor de madre

Par Juanma Ferreira Morgazo

Junto al tupper semanal de mi madre, una pregunta de test…

¿Qué podría pasar en una empresa española ante una huelga general?

A.- « Se obliga a dormir a los trabajadores en el centro de trabajo para que el día de la huelga estén en su puesto ».

B.- « Se obliga a hacer servicios mínimos ilegales ».

C.- « Se obliga a que el día de la huelga se acuda al trabajo vestido sin el uniforme para evitar problemas ».

D.- « Se obliga a acudir una o dos horas antes de lo normal para que al llegar los piquetes, todo el mundo esté trabajando ».

E.- « Se obliga a estar en el puesto de trabajo a una hora en concreto, y si luego no se puede trabajar, se dedicarán a ordenar, contabilizar… ».

F.- « No pasa nada porque tus jefes son solidarios con los millones de parados de este país ».

G.- « No pasa nada y de hecho no te van a quitar la parte proporcional de tu sueldo ».

H.- « No pasa nada y además te felicitarán por tu compromiso social ».

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-45 El beso / Le baiser

Par Gema Pastor

Londres. Orilla del Tàmesis frente à la City. Agosto de 2008.
Londres. Sur les quais de la Tamise en face de la City. Aout 2008.

banco. (Del fr. ant. bank, y este del germ. *banki).

1. m. Asiento, con respaldo o sin él, en que pueden sentarse varias personas.
6. m. Establecimiento público de crédito, constituido en sociedad por acciones.

banco (espagnol)

1. banc,  subst.masc.  Siège allongé, avec ou sans dossier, sur lequel plusieurs personnes peuvent s’asseoir en même temps.
2. banque, subst, fém. Service public ou privé se chargeant des opérations de dépôt, d’achat, de prêt, de vente, auxquelles peut donner lieu le commerce de l’argent et des titres négociables.

-45 Le monde de la glisse

Par Les Na

Quels biens de consommation ont été les plus achetés sur internet en France depuis un an ? En répondant à cette innocente question, des sociologues britanniques ont eu une surprise de taille…

Les images qui accompagnent ce billet n’ont rien à voir avec le sujet. Il s’agit de captures d’écrans réalisées sur le site internet du journal Le Monde, qui a subi un bug (décalage entre les titres et les images censées les illustrer) pendant quelques 48 heures.

-45 Suite murale 8

Par Raymond Bozier

Loc. Entre quatre murs : dans une maison vide* ; et aussi, en restant chez soi (Cf. Bizarrerie, cit. 5), à l’intérieur, enfermé (volontairement ou non). Passer ses vacances entre quatre murs, à cause de la pluie. Entre les quatre murs d’une école, de la Sorbonne (Cf. Instituteur, cit. 5). Enfermer entre quatre murs (de prison).

 « La famille était réunie pour le dîner. Á travers les fenêtres sans rideaux, on pouvait voir la nuit tropicale. » Kafka, JournalNote du 26 octobre 1913.La lumière du jour et la pluie filtraient à travers les persiennes.Une table, une chaise et une armoire constituaient le seul mobilier de la chambre. Le voyageur exténué quant à lui était couché sur le côté, à même le sol, les genoux remontés sur le ventre, la tête posée sur son bras droit. Il riait de temps en temps, pour tromper sa solitude et s’assurer de sa bonne santé mentale. Malgré la chaleur extérieure le carrelage conservait un peu de fraicheur. Il respirait lentement. La pièce sentait le renfermé et des moisissures couvraient la tapisserie côté ouest. Passer ses vacances entre quatre murs, à cause de la pluie, n’était certes pas la meilleure des choses, mais le voyageur en avait vu d’autres. Le contact de ses os contre le carrelage commençant à devenir douloureux, il se tourna. Il était parfaitement libre de ses mouvements et nul ne l’obligeait à rester éternellement sur le côté droit. Lire la suite