-05 La canción del príncipe azul / La chanson du prince charmant

par La Señorita y Odile

Pendant quelques années j’ai travaillé dans une boîte de production. On était une équipe essentiellement féminine et jeune. Sauf les chefs qui étaient des hommes plus âgés. Mon chef direct était un Milanais très grand appelé Dario, réalisateur de reality shows « à l’italienne ».

Nous on écrivait dans un open space, chacune devant son ordinateur, et lui il sortait de son bureau et il se promenait en observant son domaine. Il était drôle aussi, il nous faisait rire et de temps en temps il avait des accès de tendresse et il nous embrassait. Un jour je suis allée maquillée au boulot et en rigolant il m’a dit « francesina, aujourd’hui t’es venu maquillée comme une puttana ». Je ne sais pas la tête que j’ai fait mais il ajouta « c’est une blague » . Quant il me laissa seule avec mon envie de pleurer, une collègue qui nous avait vus est venue me montrer son soutien : « c’est un con ». Il avait la réputation de dépasser les bornes avec les employées (bien qu’il était marié et que sa femme parfois bossait avec nous).

Un jour, en passant à ses côtés il me donna une claque sur les fesses et je n’ai rien dit. Peu de temps après il recommença et ça a commencé à me préoccuper sérieusement. Quand je le voyais rôder je m’asseyais ou je m’appuyais contre un mur. Quand je l’ai raconté à mon copain ça lui a paru scandaleux et inadmissible : « Tu dois lui faire face Odile, dis-lui d’arrêter », et je répondais « Ce n’est pas si facile… ».

J’essayais de l’éviter mais tôt ou tard il s’arrangeait pour me donner sa petite fessée quand je baissais la garde. Au boulot je l’ai dit à quelques collègues mais la réponse était toujours « il fait ça à toutes les filles »

Je me sentais seule. Au bureau j’avais peur de mon chef, et à la maison j’avais peur que mon copain me demande si j’avais réglé le problème.

Lire la suite

-10 Le roi des arènes

Par Les Na

On était donc au stade Demba Diop, en plein cœur de Dakar, pour assister au combat du siècle : le jeune Balla Gaye 2 défiait Yékini le roi de l’arène sénégalaise, invaincu depuis plus de 15 ans. Allait-il, pour la première fois de sa carrière, mordre la poussière ?

-10 Suite murale 13

Par Raymond Bozier

||3° Par métaph. et fig. Ce qui sépare, forme obstacle (Cf. Frontière, cit. 1 ; large, cit. 22). Se cogner (Cit. 3), se heurter à un mur ; donner de la tête, se jeter (Cf. Idée, cit. 38) contre un mur : échouer* à cause d’un obstacle insurmontable*. Mur d’airain (Cf. Importunité, cit. 3). – Cet homme est un mur, un mur de glace (cit. 12) : il est insensible, muet, froid… Parler à un mur. C’est comme si l’on parlait à un mur. – Le mur qui s’élève entre deux êtres. Un mur d’incompréhension.

Cet homme est un mur. Rien n’était stable dans cette immensité urbaine. Les rues, les murs, les populations, les voitures, les oiseaux : tout bougeait sans cesse. Et il en allait de même pour les sièges des sociétés multinationales, construits à l’extrémité ouest de la cité, autour d’une longue esplanade, sur une sorte d’ilot ceinturé de routes. Ces puissantes tours de bureaux – composé de béton de verre et d’acier – dressées à la verticale et dotées de vitrages opaques réfléchissant la lumière, apparaissaient et disparaissaient au gré des mouvements précipités d’une foule d’employés qui surgissait le matin des escaliers, puis s’engloutissait le soir de la même manière dans les sous-sols du métro. On aurait dit des fourmis transportant des parcelles de la fourmilière qui les faisait vivre.

Abri, protection. Le mur de la vie privée, déformation d’une phrase de ROYER-COLLARD (la vie privée doit être murée*). Vivre derrière un mur (V. Isolement).

Le voyageur exténué posa une main sur le mur de l’autre côté duquel s’entendait un bourdonnement continu. La porte ouverte derrière lui donnait sur un pallier dont l’escalier avait disparu. Lire la suite

-16 Amor de madre

Par Juanma Ferreira Morgazo

Desde hace años siempre me venía a la cabeza una misma pregunta. Ahora, con la noticia de que el actual presidente de honor de la organización medioambiental WWF -además de rey de España- ha tenido un accidente mientras mataba elefantes en África, me ha vuelto esa misma pregunta. Quizás los seguidores de 100nuits puedan ayudarme a resolver mi duda… ¿creéis que Juan Carlos I de Borbón y George W. Bush sólo quedaban para emborracharse en los viajes oficiales o también lo hacían en los extraoficiales?

ζ

Depuis quelques années j’avais toujours à l’esprit la même question. Maintenant, avec cette nouvelle qui nous informe que l’actuel président d’honneur de l’ONG environnementale WWF – en plus d’être roi d’Espagne – a eu un accident pendant qu’il tuait des éléphants en Afrique, cette même question m’a revenu. Peut être les personnes qui suivent 100nuits pourront m’aider à résoudre mon doute… Pensez-vous que Juan Carlos Ier de Bourbon et George W.Bush se voyaient seulement pour se saouler ensemble pendant les voyages officiels ou ils le faisaient également lors de rencontres officieuses ?

-17 Micro-sondage sénégalais à propos du 22 avril

Par Les Na

Nous avons été surpris de constater qu’à Dakar, la capitale du Sénégal, tout le monde attend avec impatience les résultats du dimanche 22 avril.

En attendant, les pronostics vont bon train. Nous avons interrogé les sénégalais en leur posant cette question : «D’après vous, qui va gagner le dimanche 22 avril ?» Les réponses sont contrastées et les avis partagés sur les deux principaux challengers.