-23 Amor de madre

Par Juanma Ferreira Morgazo

He leído en una novela de ciencia ficción que en un mismo mes, un gobierno muy malo iba a subir la cuota fija que se pagaba por un bien que albergaba el planeta y que se bebía, que las naves espaciales públicas que trasladaban a los humanoides se iban a encarecer y así conseguir que ninguno fuese a las penosas y pocas entrevistas laborales que se rumoreaba que existían, que un joven humanoide emulaba tiempos pasados de su abuelito con un arma de fuego cósmico… pero que no hubo fortuna y no se repetió lo sucedido con el hermano de su abuelito, que solamente una mujer vestida con una especie de burka (pero en versión católica) estaba imputada por robar pequeños humanoides desde hacía décadas, que uno de los jefes de esta mujer había aprovechado las ondas ultraestelares para comentarle a todo el mundo -a través de una cajitas brillantes y con pocos botones que escupen imágenes- que si te enamoras de alguien que hace pis como tú, irías a un lugar con extraños seres demoníacos…
Mientras lo leía, me enfadé mucho con la gente que vivía en ese mundo de ficción porque parecía que les daba igual, que no les afectaba. Pero tuve mucha suerte y en ese momento empezó el fútbol. Todo se me olvidó.

-24 Suite murale 11

Par Raymond Bozier

||2° Par ext. (En parlant de toutes sortes de barrières*, d’enceintes* qui ne sont pas en maçonnerie). Petit mur de terre. Mur de rondins (V. Palanque). – Cloison. Couloir à mur de vitres (Cf. Héliothérapie, cit.). – V. Paroi. Les murs d’une grotte, d’une caverne, d’une caverne ; murs taillés en plein roc (Cf. Grotte, cit. 3). Les murs et le toit d’une galerie de mine.

« Et le mur était patient comme seule peut l’être une pierre ; de et vers la pierre. – Mais là quelque chose n’allait pas ! Mon visage se contracta :? » Arno Schmidt. Le voyageur exténué était de nouveau couché sur le sol de sa chambre et il avait une furieuse envie de rire, mais quelque chose l’en empêchait. Il faut dire que l’époque ne prêtait guère au laisser-aller. Le passé et le présent comportaient tellement d’aberrations qu’ils finissaient par obérer le futur et obstruer les consciences, les empêcher de croire à la possibilité d’un revirement. L’ancien monde, dont le voyageur était plus que las, continuait ainsi son action délétère. C’était comme une sorte de rocher détaché d’une montagne de certitudes et qui n’avait pas encore fini totalement sa course. Certes, il y avait des obstinés qui s’efforçaient de le stopper et de le repousser tout d’un bloc dans les ravins de l’histoire, mais leur nombre et leur force étaient tels qu’ils s’épuisaient et finissaient même parfois par se faire écraser. Le voyageur exténué, qui nourrissait un profond mépris pour tous les Sisyphe qui encourageaient ou subissaient sans jamais la contester la loi du rocher, avait lui aussi la certitude qu’un autre monde pouvait très bien se substituer à l’ancien, mais il ignorait comment s’y prendre pour hâter sa survenue. Aussi, pour résister à l’ambiance déplorable du moment et ne pas sombrer dans le désespoir, il n’avait trouvé rien de mieux à faire que d’attendre. Quoi ? Il ne le savait pas, il n’entrevoyait que les contours d’un possible changement, mais il attendait de toutes ses forces. Et rien ne le distrayait de cette attente, même si, de temps en temps, il agitait frénétiquement les jambes, poussait quelques cris, tapait du poing sur le sol en promettant de tout foutre en l’air. Cette longue attente lui procurait une forme de bonheur paradoxal : un bonheur de vivre malgré tout et de résister à la pression de tous ceux qui faisaient encore se mouvoir le rocher.

Résidus d’écran – Ciment cimenteries

Campagne présidentielle campagne résidentielle campagne ésidentielle campagne sidentielle campagne identielle campagne dentielle campagne entielle campagne ntielle campagne tielle campagne ielle campagne elle campagne lle campagne le campagne e campagne campagn campag campa camp cam ca c 0101010101010101010101010101010101010101010101010101010

-30 Amor de madre

Par Juanma Ferreira Morgazo

He visto una viñeta que bajo mi punto de vista es muy adecuada para el concepto 100nuits: « Todos los días del año, haga frío o calor, esté yo triste o alegre, feliz o desdichado, deprimido o exultante, he de hacer para el periódico un dibujo sobre un tema de actualidad. Y hoy no se me ocurre nada sobre la esclavitud. »

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J’ai vu un dessin de presse, qui selon mon point de vue, est très approprié au concept des 100nuits : “ Tous les jours de l’année qu’il fasse chaud ou qu’il fasse froid, que je sois triste ou bien joyeux, heureux ou malheureux, déprimé ou exultant, je dois réaliser un dessin sur un sujet d’actualité pour le journal. Et aujourd’hui rien ne me vient à l’esprit sur l’esclavage.”

-31 Les indignés de Bessac

Par Les Na

Maxime, Gaspard et Manon sont à la base d’un mouvement de révolté qui fait trembler le petit village de Bessac. Ils sont très intéressés par l’expérience de 100nuits et nous ont invités à les rencontrer. Ils ont pris les photographies qui accompagnent le résumé de l’après-midi que nous avons passée ensemble. Elles ont pour sujet les slogans dont ils couvrent la ville.

 

-31 Suite murale 10

Par Raymond Bozier

Loc. fig. Les murs ont des yeux (vx), des oreilles : on peut-être surveillé, épié sans qu’on s’en doute (se dit spécial. En parlant des espions*).

 « Nous ne sommes jamais chez nous, nous sommes toujours au-delà. » Montaigne, Essais, Liv. I, chap. III.

« … mais la vérité la plus proche, c’est que tu te cognes la tête contre le mur d’une cellule sans porte ni fenêtre. » Kafka, Journal, 21 octobre 1921. Le voyageur exténué avait exploré toutes sortes de placards, visité de multiples capharnaüms, traversé d’innombrables logements luxueux ou insalubres, ouverts bien des portes donnant parfois sur le vide, parfois sur des splendeurs, parfois sur la banalité des choses, mais jamais il n’était entré totalement en lui-même, jamais il n’était allé au profond de cette masse respirante et lourde qu’il faisait s’agiter jours et nuits au gré des circonstances. Comme tout un chacun, il s’était toujours contenté de se projeter vers l’extérieur, au-delà des limites de sa propre matérialité. Ainsi avait-il pu atteindre des lieux situés hors de portée du regard, arpenter des espaces inconnus, longer des routes passagères, s’appuyer contre des murs lisses et sans joie, croiser des êtres familiers, les fréquenter et même jouir de leur douceur. Pour tout dire, le voyageur exténué n’avait fait que tourner autour de lui-même, comme un derviche emporté par l’ivresse de son mouvement. Lire la suite