Par Raymond Bozier
– Plantes (Cf. Lierre, cit. 1), fougères des murs. Cloportes
L’origine du mot cloporte est incertaine. On sait par contre que cet animal crustacé malacostracé vit de préférence dans les lieux sombres et humides et qu’il se nourrit de débris organiques. On les trouve souvent sous les pierres, dans les caves et coins obscurs de l’habitat humain. On pourrait dire des spéculateurs qu’ils sont les cloportes de l’espèce humaine. Des sortes d’êtres rigides habitués des fauteuils confortables, appréciant quelques coupes de champagne après la réussite d’opérations spéculatives, souvent postés devant des écrans d’ordinateur où défilent des valeurs chiffrées, des courbes, des statistiques, des formules mathématiques, parfois soumis à des robots, claquemurés dans des salles ventilées et se nourrissant des débris dématérialisés de l’économie. Les spéculateurs se distinguent d’une famille tout aussi répugnante les gloméris, autrement appelés mille-pattes ou rentiers. Les rentiers maintiennent leurs œufs fertilisés en dessous de leurs corps dans une poche incubatrice appelée marsupium. Pour l’heure, il est difficile de se débarrasser de ces bestioles qui parasitent la vie du plus grand nombre et contribuent à affamer des millions d’êtres humains.