-86 Amor de madre

Par Juanma Ferreira Morgazo

Con mi madre, yo no sufro los recortes

Como ya comenté la semana pasada, hace años que me mudé de la casa de mis padres.

He de admitir que, viviendo con ellos, adquirí varias costumbres. Una de ellas, directamente heredada de mi madre.

Podían ser las 2 de la madrugada y ahí seguíamos. Llegaban las 3 y los dos pensábamos, ¿por qué no se acostará?… daba igual si al día siguiente había que madrugar o no. Se convirtió en una tradición.

Luego era darse prisa para entrar al baño y lavarnos los dientes. Los dos queríamos acabar rápido para acostarnos los primeros.

Yo desconozco el motivo de por qué aguantaba tanto frente a la tele sin acostarse. Y por qué una vez que se levantaba al baño, ella era la primera que quería acostarse. Pero sí sé mi motivo.

Y es que desde la infancia mi madre era la que me arropaba en invierno y me decía que me destapase en verano si no quería pillar el sarampión, era la que me daba un beso, me deseaba que durmiera bien, y finalmente apagaba mi luz.

Ese era el ritual para un correcto y buen sueño.

Ahora vivo a unos pocos kilómetros y no me parece de recibo que tenga que venir hasta mi casa para cumplir con el ritual, pero a veces, si duermo en la suya y mi madre está, aguanto el sueño para poder competir de nuevo en la rapidez de acostada. Pero lo más reconfortante para mí es comprobar que mi madre, en tiempo de injustos recortes, a mí no me ha aplicado ni uno, ya que en las contadas ocasiones que duermo en su casa, me sigue arropando, besando, y deseando un fabuloso sueño.

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Avec ma mère je ne souffre d’aucun plan de réajustement économique.

Comme je l’ai déjà dit la semaine dernière, cela fait déjà quelques années que j’ai déménagé de chez mes parents.
Je dois bien admettre que pendant que j’ai vécu chez eux, j’ai pris quelques habitudes et l’une d’entre elles me vient directement de ma mère.

Même s’il était 2h du matin, nous restions là tous les deux. Puis arrivait 3h et chacun pensait mais pourquoi il ou elle ne va pas se coucher ? Ce n’était pas grave si le lendemain il fallait se lever tôt ou pas. C’était devenu une tradition.

Ensuite, il s’agissait de se presser pour entrer dans la salle de bain pour se brosser les dent. Nous voulions tous les deux finir le plus vite possible pour se coucher en premier.

Je ne sais pas pourquoi ma mère résistait autant de temps devant la télé et pourquoi une fois qu’elle se levait pour aller à la salle de bain, elle voulait absolument être la première a se coucher. Moi par contre, je sais très bien pourquoi je faisais cela.

C’était parce que depuis mon enfance c’est ma mère qui me bordait en hiver ou qui me disait de me découvrir en été pour ne pas choper la rougeole, c’est elle qui m’embrassait, me souhaitait de beaux rêves et finalement éteignait la lumière.

C’était cela le rituel pour passer une bonne nuit.

Maintenant j’habite à quelques kilomètres et il ne me semble pas concevable qu’elle vienne jusqu’à chez moi pour accomplir ce rituel. Mais parfois, si je dors chez elle, je résiste encore au sommeil pour pouvoir rivaliser à nouveau dans cette course de vitesse pour aller se coucher en premier.

Le plus réconfortant pour moi dans ces temps d’injustes réajustements économiques, c’est de constater que ma mère ne m’en a jamais appliqué un seul. les rares fois où je dors chez elle, elle continue de me border, de m’embrasser et de me souhaiter la plus fabuleuse des nuits.

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