-49 « Mon pauvre… »

par Frédéric Lebaron

Pendant 100nuits, chaque semaine, un sociologue propose un contrepoint à un film de 100jours. Cette semaine, +50 d’Isabelle Taveneau.

Les statistiques de la pauvreté diffusées par Eurostat [1] indiquent que la proportion de « personnes en risque de pauvreté après transferts sociaux » a augmenté depuis 2007 en France, pour s’établir à 13,5% en 2010. Les données de l’INSEE vont dans le même sens. A l’échelle de la zone euro, la tendance est également à la hausse depuis 2005. On peut raisonnablement penser que la situation s’est encore dégradée en 2011 et 2012, notamment dans les pays périphériques de la zone euro (Grèce, Portugal, Espagne…), soumis à de violents plans d’ajustement structurel qui entraînent un recul brutal du niveau de vie moyen : celui des plus démunis est, bien sûr, encore plus touché.

Au sein de la population mondiale, c’est la croissance rapide de l’économie chinoise qui explique pour une large part la tendance à la baisse de la part des personnes disposant de moins de 2 $ (en parités de pouvoir d’achat) par jour pour vivre. Mais le nombre absolu de personnes sous-alimentées a dépassé le milliard en 2009, pour baisser à nouveau légèrement en 2010 [2].

Lire la suite

-51 Amor de madre

Par Juanma Ferreira Morgazo

Para cocinar el filete de emperador a la plancha, se debe poner en una sartén antiadherente manchada con unas gotitas de aceite de oliva, sazonarlo con sal, un poquito de pimienta negra y un toque de eneldo. El eneldo da un sabor muy especial a cualquier pescado.

Al servirlo en el plato, lo conveniente es aderezar con unas gotitas de limón, o bien con una cucharadita de salsa mayonesa. El ali-oli también le va muy bien para acompañarlo.

Buen provecho. Lire la suite

-52 Suite murale 7

Par Raymond Bozier

Les murs d’un édifice, d’un bâtiment, d’une maison*. Murs extérieurs, gros murs (V. Cage, II). Murs intérieurs, de refend*. V. Cloisons. Murs latéraux, de façade. Murs de fondation, murs portants.

 Fiction cloisonnante : Il y avait des tiroirs dans la cloison en fond de chambre. Le voyageur exténué les ouvrit un à un puis les repoussa d’un coup sec. Le glissement des casiers sur les rails et le claquement bref accompagnant les fermetures lui procurèrent à chaque fois un plaisir sans nom (une sorte de jouissance interne prenant naissance dans le ventre puis irradiant le reste du corps). Ce ne fut qu’après la manipulation du huitième tiroir qu’il prit conscience d’une présence derrière lui et qu’il se retourna. Sa mère et sa sœur, vêtues d’une chemise de nuit transparente, étaient allongées sur son lit et dormaient paisiblement. Elles paraissaient l’une et l’autre totalement indifférentes à la lumière crue qui tombait du plafonnier. Cette situation inattendue le laissa quelque peu perplexe. Il ne comprenait pas comment les deux intruses avaient fait pour s’introduire dans sa chambre et s’installer dans son propre lit. Lire la suite