Par Bulbul Ytek
Trucs et astuces #7
Trucs et astuces #8
Trucs et astuces #9
Trucs et astuces #10
Trucs et astuces #11
Par Lenon
Depuis le 1er avril, la TVA réduite du livre est passée de 5,5% à 7% (le Taux réduit de 5,5% continue de s’appliquer aux « produits de première nécessité », comme la nourriture et les abonnement de gaz et d’électricité).
En décembre j’espérais encore que le parlement ne voterait pas une mesure aussi aberrante. En fait, si :
Le sénat, qui est majoritairement à gauche, a supprimé cette mesure de la Loi de finances rectificative le 14 décembre 2011.
Mais comme le Sénat n’a qu’un avis consultatif, l’Assemblée a voté définitivement la loi de Finances rectificatives incluant la « TVA sociale » le 29 février 2012, avec quelques aménagements dont je vous parlerai bientôt.
Par Yvalin
Dimanche 1er avril – le soir
Voilà le récit a été publié cet après-midi, j’aime bien le « ressentir ce qui nous est épargné ». C’est simple et en même temps un peu énigmatique ou juste poétique. Bon, en relisant le texte je m’aperçois que je voulais parler de tout autre chose, et puis … et puis il y avait ce coup du doute. Moi je la connaissais la réponse, mais j’avais, j’ai, vraiment du mal à entendre des professionnels (je déteste cette terminologie), disons donc : d’entendre des salariés, douter de l’intérêt de ces salles.
Et samedi après-midi j’avais été soulagé, conforté : d’autres, très grands, très pros, que je respecte et admire pensent comme moi. Samedi il y avait la caravane de Médecins du Monde avec le slogan « Votez Santé ». Nous avons un peu discuté, j’ai pris langue avec des gens que je connaissais et ils ont eu la même réaction que moi : comment un salarié du secteur, bas seuil, première ligne, peut douter de l’apport d’un tel endroit ? Se méfier des modalités, des effets induits, c’est naturel, mais dans le principe : on accueille, on soutient, on distribue du matériel, ils vont bien l’utiliser quelque part !
Bon je sens que je vais encore diverger, recentrons-nous, mardi dernier réunion de travail. Tout les concernés étaient là, un rapide point sur ce qui était fait, et nous avons avancé sur ce que nous devons faire. Mardi après-midi prochain, un administrateur vient me remplacer à l’accueil pour que je travaille à l’élaboration d’un dossier, d’une plaquette. Vous allez-m’aider. Lire la suite
Par Guillaume Heurtault
À dix kilomètres de chez moi, on veut fermer des classes pour des raisons comptables fabriquées. À dix kilomètres de chez mon amie, on veut ouvrir une prison pour des raisons comptables supposées. Comme quoi, le hasard fait parfois bien les choses.
Le site de l’association Ban Public, auteure de la dernière citation : http://prison.eu.org/
Par Stanislas Morel
Pendant 100nuits, chaque semaine, un sociologue propose un contrepoint à un film de 100jours. Cette semaine, +67 de Jean-Gabriel Périot
Ce film retient l’attention pour plusieurs raisons. Tout d’abord par l’ambiguïté du statut respectif des images et du texte. S’agit-il d’un documentaire où figure une voix off ou, comme on peut plutôt le penser, d’un texte illustré par des images, à la manière de ces clips musicaux que l’on peut visionner sur Internet dans lesquelles un diaporama d’images accompagne la musique ? Ensuite, par la relation de sens énigmatique qui unit les images au texte, tantôt tellement inattendue (comme ces images pornographiques pour illustrer l’évolution du genre humain), tantôt tellement illustrative (un paysage enneigé pour l’hiver, un oiseau recouvert de mazout pour évoquer les risques de pollution) qu’on ne peut s’empêcher de penser que cette incongruité et cette redondance sont signifiantes, qu’elles sont l’expression esthétique de l’absurdité d’un monde où l’authentique disparaît derrière des clichés envahissants et où les messages sont répétés jusqu’à être vidés de leur sens par saturation. Enfin, par la voix posée, voire enjouée, et la ritournelle de la musique de fond, qui paraissent en complet décalage avec la gravité du message. Il résulte de cette distance qui parcourt le film un cocktail étrange d’impressions : étonnement, indignation, rire.
Si les sociologues cultivent la distance et provoquent parfois l’étonnement, voire l’indignation, ils sont rarement drôles. Lire la suite
Par Pascal Boissel
1. Naufragé.
« (...)la mer aussi s’était envenimée jusqu’à devenir un abîme sans bonté -une jungle à régenter de mes lois maritimes contre les requins, les méduses et les algues urticantes ; à chaque nouvelle lune je me dressais sur un de ces promontoires au-dessous desquels l’océan se fracasse en donnant le sentiment qu’il veut avaler l’île, et je le tenais en respect à coup de proclamations, décrets, lettres patentes et dispositions avancées de police, le tout accompagné de quelques édits sans concession ; l’article sept par exemple de mon Code maritime interdisait aux vagues de se présenter noires ou sombres, l’indigo clair ou le vert de jade seuls se voyaient tolérés ; je mis de l’ordre dans les tempêtes, en les obligeant à des obligations préalables, et je fixai très sérieusement la distance sur laquelle il leur était possible de pénétrer les terres ; je traitais de la pêche des poissons-coffres, de l’interdiction de séjour des poissons venimeux, de la répartition des crabes, de l’envahissement des tortues,(…)je reconnais avoir soumis cette mer aux rigueurs d’une dictature féroce, et l’avoir ainsi cantonnée sans appel dans les limites et le poison de sa grande haine à mon égard… ; (…) »
Un homme, naufragé, sans mémoire, seul sur une île, perd le sens commun et entreprend de régenter par décrets et furieuses injonctions, les forces avoisinantes, vagues excessives, tempêtes hostiles à sa personne, animaux marins divers, tous décidément méchants envers lui.
Nous sommes dans l’univers de Patrick Chamoiseau, dans son livre, « L’empreinte à Crusoé », pages 40-41.
Un être sans passé se raccrochant à un comportement de bureaucrate haineux, seul avec sa rage, loin de tout. Par ses édits, il croit instaurer la civilisation en une terre à laquelle il ne comprend rien. Lire la suite