-41 À la rencontre des français

Par Alexandre Duval

-41 Incorrecte seringue

Par Yvalin

Mardi 20 mars

Prochaine réunion mardi 27 mars à 13 heures 30. Fin 15 heures 30.

Bon, très bien, mais de quoi allons-nous parler ? Qu’allons-nous décider ?

Un ordre du jour est-il écrit ? dans le fond pourquoi se réunir ?

Je viens d’envoyer un courriel aux cinq personnes intéressées : sont-ils sûrs d’être là, quels points pouvons-nous mettre à l’ordre du jour.

Mercredi 21 mars

Deux ont répondu. B., administrateur, demande un état d’avancement, et un planning. Je croyais qu’il voulait s’impliquer, mais il ne vient que relever les compteurs ! Il va être étonné, notre avancement aurait pu être fait en une journée : la salle polyvalente de notre Caarud où nous voulons faire les ateliers d’apprentissage et de travail autour des problématiques de l’injection est presque finie d’aménager, et nous venons de recevoir un vieil ordi reconditionné. C., administrateur, a fait le tour de quelques commerçants avec M., une stagiaire, là où depuis dix ans nous faisons notre échange de seringues. Ça c’est un vrai boulot de diagnostic. L’échange de seringues « rue » c’est : un scooter, un gros sac, une fiche journalière où est répertorié le matériel que nous avons à disposition. Aucune pancarte, ni blouson genre SAMU, ni écriteau. Ressembler à tout le monde ; être discret. Lire la suite

-42 Un cerveau humain non disponible

Par Wenceslas Lizé

Pendant 100nuits, chaque semaine, un sociologue propose un contrepoint à un film de 100jours. Cette semaine,+57 d’Anthony Bonnin.

La caméra (au poing) suit de près un homme vêtu de noir marchant d’un pas déterminé, en pleine journée, dans le centre-ville de Poitiers. Le froissement de ses vêtements se mêle en fond sonore à des sons électroniques sourds et lancinants, produisant ainsi une ambiance passablement inquiétante. Sa voix, anormalement grave – elle est déformée à la manière des témoins qui souhaitent conserver l’anonymat – prononce alors ces mots : « J’ai fini par agir, en en réglant soigneusement tous les détails ». Impossible de ne pas songer alors à l’éventualité d’une action violente (les meurtres et la traque de Mohamed Merah saturent l’actualité…).

Quel acte irréparable l’homme en noir s’apprête-t-il à commettre ? Ouvrant successivement au cours du film plusieurs panneaux publicitaires, il remplace les affiches qu’ils contiennent par d’autres affiches sur lesquelles figurent, non plus des publicités, mais des citations d’intellectuels, plus ou moins critiques de la publicité, du consumérisme, du libéralisme voire du capitalisme.

S’il n’y a finalement pas d’acte violent, c’est pourtant bien à un attentat – symbolique – que se livre le personnage du film Lire la suite

-43 Tristes comptes pour enfants

Par Pascal Boissel

Une politique réduite à des pourcentages.

Le 19 mars, le Monde notait que jamais dans une campagne présidentielle, on n’a aussi minutieusement chiffré les programmes et « utilisé les mots de la finance ». « Calculs et pourcentages ont remplacé les débats de société ». La litanie des statistiques des journalistes économiques, tous néolibéraux convaincus, donnait la couleur, grise, de la campagne des principaux candidats. La dispute porte sur la façon de rembourser la dette de l’État et sur la façon d’asphyxier le peuple grec. Ce qui n’est pas dit, c’est que les banques sont financés par l’État avant de financer ce même État et d’autres États à des taux usuraires, pour le plus grand profit des capitalistes et d’eux seuls. Ce qui est tu, c’est la concentration des richesses et du pouvoir aux mains d’une classe capitaliste, alors que la majorité de la population s’appauvrit. Et la crise économique continue. Cette avalanche de nombres venant nourrir les injonctions des journalistes économiques, relais des capitalistes dans l’opinion publique, repose sur un postulat tacite : les élites économiques sont les seules productrices de richesse (non pas les travailleurs qui travaillent), elles doivent diriger le monde à leur guise. La politique réduite à des pourcentages vient, par son argument d’autorité, affirmer que la décision ne saurait plus être celle des représentants du peuple ; elle vient dire que l’élection deviendrait une guignolade sans conséquence s’effaçant devant une révérence faite aux vrais maîtres du monde.

Puis on parla de l’horreur.

On tue des enfants.

Le 19 mars, un homme tue quatre Juifs dont trois enfants, après avoir assassiné trois militaires les jours précédents. Lire la suite

-44 Amor de madre

Par Juanma Ferreira Morgazo

Junto al tupper semanal de mi madre, una pregunta de test…

¿Qué podría pasar en una empresa española ante una huelga general?

A.- « Se obliga a dormir a los trabajadores en el centro de trabajo para que el día de la huelga estén en su puesto ».

B.- « Se obliga a hacer servicios mínimos ilegales ».

C.- « Se obliga a que el día de la huelga se acuda al trabajo vestido sin el uniforme para evitar problemas ».

D.- « Se obliga a acudir una o dos horas antes de lo normal para que al llegar los piquetes, todo el mundo esté trabajando ».

E.- « Se obliga a estar en el puesto de trabajo a una hora en concreto, y si luego no se puede trabajar, se dedicarán a ordenar, contabilizar… ».

F.- « No pasa nada porque tus jefes son solidarios con los millones de parados de este país ».

G.- « No pasa nada y de hecho no te van a quitar la parte proporcional de tu sueldo ».

H.- « No pasa nada y además te felicitarán por tu compromiso social ».

Lire la suite