-27 Le livre (1ere partie)

Par Lenon

Depuis le 1er avril, la TVA réduite du livre est passée de 5,5% à 7% (le Taux réduit de 5,5% continue de s’appliquer aux « produits de première nécessité », comme la nourriture et les abonnement de gaz et d’électricité).
En décembre j’espérais encore que le parlement ne voterait pas une mesure aussi aberrante. En fait, si :
Le sénat, qui est majoritairement à gauche, a supprimé cette mesure de la Loi de finances rectificative le 14 décembre 2011.
Mais comme le Sénat n’a qu’un avis consultatif, l’Assemblée a voté définitivement la loi de Finances rectificatives incluant la « TVA sociale » le 29 février 2012, avec quelques aménagements dont je vous parlerai bientôt.

-27 Incorrecte seringue

Par Yvalin

Dimanche 1er avril – le soir

Voilà le récit a été publié cet après-midi, j’aime bien le « ressentir ce qui nous est épargné ». C’est simple et en même temps un peu énigmatique ou juste poétique. Bon, en relisant le texte je m’aperçois que je voulais parler de tout autre chose, et puis … et puis il y avait ce coup du doute. Moi je la connaissais la réponse, mais j’avais, j’ai, vraiment du mal à entendre des professionnels (je déteste cette terminologie), disons donc : d’entendre des salariés, douter de l’intérêt de ces salles.

Et samedi après-midi j’avais été soulagé, conforté : d’autres, très grands, très pros, que je respecte et admire pensent comme moi. Samedi il y avait la caravane de Médecins du Monde avec le slogan « Votez Santé ». Nous avons un peu discuté, j’ai pris langue avec des gens que je connaissais et ils ont eu la même réaction que moi : comment un salarié du secteur, bas seuil, première ligne, peut douter de l’apport d’un tel endroit ? Se méfier des modalités, des effets induits, c’est naturel, mais dans le principe : on accueille, on soutient, on distribue du matériel, ils vont bien l’utiliser quelque part !

Bon je sens que je vais encore diverger, recentrons-nous, mardi dernier réunion de travail. Tout les concernés étaient là, un rapide point sur ce qui était fait, et nous avons avancé sur ce que nous devons faire. Mardi après-midi prochain, un administrateur vient me remplacer à l’accueil pour que je travaille à l’élaboration d’un dossier, d’une plaquette. Vous allez-m’aider. Lire la suite

-28 La tomate, un objet sociologique ?

Par Stanislas Morel

Pendant 100nuits, chaque semaine, un sociologue propose un contrepoint à un film de 100jours. Cette semaine, +67 de Jean-Gabriel Périot

Ce film retient l’attention pour plusieurs raisons. Tout d’abord par l’ambiguïté du statut respectif des images et du texte. S’agit-il d’un documentaire où figure une voix off ou, comme on peut plutôt le penser, d’un texte illustré par des images, à la manière de ces clips musicaux que l’on peut visionner sur Internet dans lesquelles un diaporama d’images accompagne la musique ? Ensuite, par la relation de sens énigmatique qui unit les images au texte, tantôt tellement inattendue (comme ces images pornographiques pour illustrer l’évolution du genre humain), tantôt tellement illustrative (un paysage enneigé pour l’hiver, un oiseau recouvert de mazout pour évoquer les risques de pollution) qu’on ne peut s’empêcher de penser que cette incongruité et cette redondance sont signifiantes, qu’elles sont l’expression esthétique de l’absurdité d’un monde où l’authentique disparaît derrière des clichés envahissants et où les messages sont répétés jusqu’à être vidés de leur sens par saturation. Enfin, par la voix posée, voire enjouée, et la ritournelle de la musique de fond, qui paraissent en complet décalage avec la gravité du message. Il résulte de cette distance qui parcourt le film un cocktail étrange d’impressions : étonnement, indignation, rire.
Si les sociologues cultivent la distance et provoquent parfois l’étonnement, voire l’indignation, ils sont rarement drôles. Lire la suite