-97 Incorrecte seringue

Par Yvalin

Ouverture

Les salles d’injection supervisée ne sont « ni utiles, ni souhaitables ». Paroles péremptoires délivré par François Fillon durant l’été 2010, en réponse à Roselyne Bachelot qui désirait ouvrir une discussion sur ce sujet.
Est-ce une décision de santé publique ? De sécurité intérieure ? Ou purement politique ?

Déjà reposons le cadre : qu’est-ce qu’une salle d’injection supervisée ? C’est un lieu où les usagers de drogue par voie intraveineuse peuvent venir s’injecter sous la surveillance de personnel qualifié. Qualifié pour réduire les risques relevant de l’hygiène ou de mauvaises pratiques. Qualifié pour établir un lien avec ces personnes, les orienter et accompagner vers des structures de soins ou d’accueil. Qualifié pour rétablir des relations de respect et d’humanité. Lire la suite

-98 Dépossession

Par Hélène Stevens

Pendant 100nuits, chaque semaine, un sociologue propose un contrepoint à un film de 100jours. Cette semaine +1 d’Odile Magniez.

« Comment est-ce possible ? Pourquoi c’est la droite qui gagne avec tout ce que nous avons vécu ces derniers mois ? » Odile Magniez (+1, 27.01.2012, 100jours)

Stupeur, colère, incompréhension. Les lendemains ne chantent pas.

Toutes ces mobilisations, ces grèves, ces manifestations, ces assemblées générales tenues, ces pétitions signées, ces tracts rédigés et distribués, ces blocages de voies ferrées, de péages, de centres commerciaux, tous ces lieux occupés, ces squats d’immeubles, ces grèves de la faim, ces séquestrations de dirigeants, ces « motivés » qui chantent, ces « obstinés » qui tournent ou ces « indignés » qui campent… Et puis… Lire la suite

-99 Le président n’a pas seulement menti

Par Pascal Boissel

Lors de la campagne électorale de 2002 (qui fut aussi le moment de la première session de 100 jours), Sarkozy déclama dans plusieurs meetings « je ne vous mentirai pas, je ne vous décevrai pas, je ne vous trahirai pas ». Puis, élu, vite , il partit fêter sa victoire au Fouquet’s avec les principales fortunes du pays. Ainsi on sut que sa promesse ne s’adressait pas au peuple mais à l’aristocratie de l’argent. Il devait être sacré « Président des riches », grâce à un livre de deux sociologues, quelques années plus tard ; c’était très mérité.
En déduirons-nous que Président a menti à tous sauf aux capitalistes du CAC40 ? On pourrait en effet faire la longue liste de ses mensonges et reniements ; mais reconnaissons qu’ il fit pire. Il a dit, de façon systématique, une chose, son contraire, sans jamais justifier aucune de ces volte-faces. Il a ainsi participé à dévaloriser la parole politique, car au-delà de lui, c’est maintenant une habitude partagée que de ne parler qu’avec des « éléments de langage », sans cohérence.   Lire la suite