Par Pascal Boissel
Lors de la campagne électorale de 2002 (qui fut aussi le moment de la première session de 100 jours), Sarkozy déclama dans plusieurs meetings « je ne vous mentirai pas, je ne vous décevrai pas, je ne vous trahirai pas ». Puis, élu, vite , il partit fêter sa victoire au Fouquet’s avec les principales fortunes du pays. Ainsi on sut que sa promesse ne s’adressait pas au peuple mais à l’aristocratie de l’argent. Il devait être sacré « Président des riches », grâce à un livre de deux sociologues, quelques années plus tard ; c’était très mérité.
En déduirons-nous que Président a menti à tous sauf aux capitalistes du CAC40 ? On pourrait en effet faire la longue liste de ses mensonges et reniements ; mais reconnaissons qu’ il fit pire. Il a dit, de façon systématique, une chose, son contraire, sans jamais justifier aucune de ces volte-faces. Il a ainsi participé à dévaloriser la parole politique, car au-delà de lui, c’est maintenant une habitude partagée que de ne parler qu’avec des « éléments de langage », sans cohérence. Lire la suite