Par Les Na
-67 La minute de silence de Nicolas Sarkozy
-67 Republik Pop 3° semaine
Par Bob Cougar
-67 Du bon sens
-68 Sans titre
-69 Portrait robot #5
-69 Incorrecte seringue
Par Yvalin
lundi 20 février – fin de journée
Je viens de découvrir le « rapport d’informations sur les toxicomanies », établi par la mission d’information sur les toxicomanies, rassemblant des élus des deux assemblées, rapport partisan mais c’est une mine. Dans les sens propre comme figuré.
Au sens figuré, c’est le dernier grand rapport, paru durant l’été 2011. 2OO pages de rapport et près de 500 pages de compte-rendu d’auditions aussi variés que SOS DI, Aides et l’Afr versus Parents contre la drogue, la Mildt, etc. Nous avons donc à sa lecture un panorama très complet d’avis divergents.
Au sens propre, c’est une mine, car il faut vraiment fouiller, chercher, mettre en relation les phrases, les citations.
Partisan car il pose « un objectif légitime : une société sans drogues », c’est-à-dire sans drogues illicites parce que « les unes sont inscrites dans notre culture, les autres non » (page 126 tome 1). Il détourne allègrement des propos en les citant exactement mais hors contexte, par exemple une phrase de Jean-Marc Borello (SoS Di) est citée pour appuyer l’idée « du monde sans drogue » (page 125 T1) alors qu’elle est sortie de son contexte (p. 189 T2).
-69 À la rencontre des français
-70 Parler ou être parlé…
Par Ugo Palheta
Pendant 100nuits, chaque semaine, un sociologue propose un contrepoint à un film de 100jours. Cette semaine +30 de Julien Baroghel
Parler ou être parlé…
… (disait Bourdieu), voilà un enjeu politique de premier plan. Mais conquérir une parole propre peut-il encore avoir un sens quand l’organisation capitaliste de la vie tend à ôter toute signification aux mots mêmes ? Ces mots qui devraient être gorgés de la mémoire collective de nos vies, de nos espoirs et de nos luttes, nous apparaissent désespérément vides, tant ils se trouvent intégrés aux rhétoriques publiques de la résignation imposée et au matraquage publicitaire du bonheur falsifié (« c’est quoi c’te vie ? […] c’est réellement du gâchis ! » dit le narrateur du film). Les images ne valent pas mieux. Ces affiches qui défilent dans le film de Julien Baroghel disent assez le simulacre de démocratie auquel donnent lieu les élections qu’à rythme régulier l’on nous concède, et qui ne sauraient provoquer autre chose que le silence – celui de ces passants, en attente (mais de quoi ?). Devenues terrain de chasse des spécialistes en marketing politique d’un côté, des commentateurs de sondages d’opinion de l’autre, elles refoulent en l’encadrant strictement toute intervention populaire autonome. Qu’on se le dise : la révolution ne sera ni télévisée, ni même « citoyenne » (encore un mot vidé de son sens) ; elle sera tumultueuse et, contre l’amnésie médiatiquement produite, devra se réapproprier tout un héritage de pratiques, de représentations et de mots, nouant ainsi un lien entre les espérances d’hier et les victoires de demain. Lire la suite